Le Père Zdzislaw nous a proposé de lire la livre "La Cabane" de W. Paul Young, puis nous a invités à en partager la lecture de quelques chapitres, au cours de réunions pendant ce temps de carême.
Sans dévoiler le contenu de l’histoire, disons que la partie centrale du livre tourne autour de la redécouverte de la foi, par un homme q ui a beaucoup souffert, et cela dans une approche à la fois très originale et décapante. Cet homme a en effet l’occasion de passer un week-end dans une cabane avec la Sainte Trinité, au contact du Père, de l’Esprit et de Jésus, qui revêtent tous les trois des formes … plutôt surprenantes.
J’ai eu envie d’en faire non pas un résumé (le style, précis et parfois plein d’humour ne peut être résumé), mais une petite présentation correspondant à mon ressenti, bâtie essentiellement à partir de quelques chapitres du livre, en insistant sur trois points qui m’ont touché.
1) La nature de Dieu
Impossible d’en dire plus ici … une chose est sûre : Dieu n’est pas comme on l’imagine, et la Sainte Trinité non plus. Essayer d’imaginer Dieu à l’image de l’homme, c’est le réduire. C’est l’inverse qui est vrai : l’homme a été fait à l’image de Dieu.
Ne cherchons pas à enfermer Dieu dans nos représentations (même, ou surtout, dans le cadre de la religion). Ne cherchons pas, non plus, à enfermer Dieu notre définition du bien et du mal. Acceptons, en toute humilité, de ne pas savoir le définir, si ce n’est en disant qu’il est amour, et relation parfaite entre trois personnes qui sont toutes en Une. A méditer …
2) La liberté et l’amour
Dieu ne sacrifie pas la liberté pour imposer son amour. Bien au contraire, l’amour vrai ne peut se vivre que dans la liberté, hors de toute contrainte.
Entre le Père, le Fils et l’Esprit, c’est bien cette relation libre et aimante qui existe, grâce à laquelle l’homme a été créé, et que l’homme est appelé à reproduire sur terre, pour son plus grand bien, et pour la joie de Dieu, et non parce qu’une règle abstraite le lui imposerait.
Chacun est aimé par Dieu, librement, d’une manière unique et irremplaçable, qui qu’il soit et quoi qu’il ait pu faire. L’amour ne s’impose pas, ne formate pas; il est ouverture. C’est tellement vrai ; et en même temps loin d’être simple. Cela m’a bien interpellé….
Dieu dit à l’homme : « Il n’est pas dans la nature de l’amour de forcer une relation, mais il est dans sa nature de lui ouvrir la voie » (p.222). « Il n’y a que moi qui puisse te libérer…mais la liberté ne s’impose pas » (p.107), « la Vérité te libèrera ».
3) Le péché et le pardon
Le péché nuit d’abord au pécheur : Dieu dit : « Je n’éprouve aucun besoin de punir les pécheurs. Le péché porte sa propre punition, car il dévore celui qui a péché »Dieu n’est pas vengeur ; bien au contraire, il offre son amour. Le péché est aussi lié la liberté qui est offerte à l’homme, et à l’usage que l’homme en fait pour assoir son pouvoir sur l’autre.
Le pardon de Dieu ne peut s’obtenir que si on l’accepte, c'est-à-dire si on se tourne vers Lui, et si on Lui fait confiance ; la confiance ne pouvant exister que dans le cadre d’une relation d’amour.
Pour l’homme, le pardon donné et le pardon reçu permettent de reconstruire et de repartir de l’avant, même si pardonner n’est pas oublier. Deux phrases, que j’ai trouvées capitales :
Dieu dit : « Mon but n’est pas de punir, ma joie est de guérir » (p.134)
Ou encore, au sujet de la Saint Trinité, et de la vie de Jésus sur terre : « Nous ne justifions rien, nous rachetons tout.» (p.143)
Pour moi, ce livre procure une vision de la Foi à la fois légère, libre, décoincée, mais aussi vraie, profonde. Le lien y est fait entre la bonté absolue de Dieu et la pâte humaine qui est la nôtre. La joie de Dieu y est montrée à portée de main, …ou, plutôt, au seuil de notre cœur !
Merci pour cette lecture, puis pour ces moments d’échanges partagés.
Philippe
Yves Fajole 19/04/2012 16:52