Le concept d’engagement peut nous aider à comprendre au plan philosophique ce que les chrétiens comprennent par sacrement de l’alliance conjugal.
A la différence du contrat qui porte sur un bien ou un service à obtenir dans une durée limitée en échange d’un autre bien ou service, l’engagement porte sur l’être même de la personne, sans durée de temps. Chacun s’engage sur lui-même à vouloir le bonheur de l’autre parce que l’autre en fait autant à son égard.
Dans l’Église catholique, on parle de sacrement. Celui-ci donne une grâce spéciale au mariage : Celle de l’assouplissement du cœur lorsque la tentation des calculs mesquins se fait jour. Nous disons aussi que le mariage entre deux baptisés est indissoluble, c’est-à-dire qu’il acquiert une solidité particulière que personne ne peut défaire.
Mais ne croyez pas que cette solidité vienne seulement de l’extérieur du couple, comme une chape de plomb qui les recouvrirait. C’est le vœu même de l’amour que de durer toujours. C’est le plus beau cadeau que les époux se font : « rien jamais ne pourra détruire notre projet ». Je ne nie pas la part d’idéalisation qui existe dans ce genre de propos, mais au fond du cœur, tous ici nous avons le désir de dire une parole que nous tiendrons toute notre vie parce se joue dans cette parole le sens même de notre vie.
L’Église catholique accompagne, vérifie et bénit cet engagement lorsqu’il est pris avec suffisamment de maturité.
3e partie
P. Bruno Feillet
http://www.discernement.com/EthiquesParticulieres/EthiqueFamilleSexualite/