Commençons par une chanson…
Vous connaissez tous le refrain, alors vous pourrez chanter avec moi.
Profitez en bien, après je pense que vous ne la chanterez plus de la même manière !
C'est la belle nuit de Noël
la neige étend son manteau blanc
et les yeux tournés vers le ciel
à genoux les petits enfants
avant de fermer les paupières
font une dernière prière
Refrain
Petit papa Noël
Quand tu descendras du ciel
avec des jouets par milliers
n'oublie pas mon petit soulier
Alors, regardons de plus près ce que nous venons de chanter.
Petit Papa Noël :
Avec un nom comme celui-ci, on pense tout de suite à un monsieur barbu,
vêtu de rouge et qui travaille une seule nuit dans l’année !
Mais ne peut-on pas penser à quelqu’un d’autre ?
Pourquoi l’appelle-t-on PAPA,
alors que l’on n’a jamais entendu parler de ses enfants ?
Alors, de qui peut-il s’agir, en cette nuit de Noël ?
Qui peut être véritablement Père en cette nuit de Noël ?
Ne pourrait-on pas dire que c’est Dieu ? en ce jour, il nous donne son Fils.
Aujourd’hui, nous est né un sauveur, le messie que le monde attendait
comme l’annoncent les anges.
Aujourd’hui, Dieu, que l’on croit toujours loin de nous
et presque indifférent à ce que nous vivons,
ce même Dieu se fait homme.
Enfant, il né de la Vierge Marie
dans l’humilité et la discrétion d’une étable de Bethleem.
Des centaines d’années avant que cette chanson ne soit écrite,
des milliers de croyants ont attendu,
les yeux levés vers le Ciel la venue de celui que Dieu avait promis : Jésus.
C’est bien du ciel que nous vient l’enfant couché dans une mangeoire.
En cette nuit, le Très Haut se fait le Très Bas. Le ciel descend sur terre.
C’est un plus grand miracle de voir Dieu descendre sur terre
et devenir petit enfant dans le sein de Marie,
que de voir le Père Noël, aussi gros soit-il, descendre par la cheminée !
là est le véritable miracle de Noël.
Les gens veulent du sensationnel pour croire,
ils veulent une apparition, quelque chose de concret.
Il est là votre concret, il est là le palpable que nous attendons.
Ainsi, le véritable Père que nous connaissons à Noël,
c’est le Père de notre Seigneur qui en ce jour nous donne son Fils.
C’est ce même Père qui, le jour de notre baptême nous a dit à chacun :
« tu es mon Fils Bien aimé, en toi j’ai mis tout mon amour. »
C’est bien le mystère de l’amour de Dieu qui se révèle en cette nuit.
Tous les enfants espèrent, les adultes aussi, bien souvent, que le père Noël leur apportera beaucoup de cadeaux, et surtout,
les plus à la mode,
les plus beaux,
les plus sophistiqués…
Mais pourquoi désirons nous tant offrir et tant recevoir?
Parce que tous le monde fais comme cela ?
Le premier cadeau de Noël que l’histoire ait connu, c’est un petit enfant…
Un petit enfant emmailloté et couché dans une mangeoire.
Quel plus beau cadeau qu’un enfant ?
Mais cet enfant est
si à la mode, que personne ne veut accueillir ses parents,
si beau qu’il nait à l’écart de tous,
si moderne que son premier landau est une mangeoire !
Si l’enfant de la crèche est le cadeau par excellence, c’est qu’il est le fruit de l’amour.
De l’amour de Dieu pour son peuple,
de l’amour de Dieu pour sa créature qui peine à lever les yeux vers le ciel,
de l’amour de Dieu pour l’homme qui cherche un sens à sa vie.
Nous qui avons du mal à regarder vers le Ciel, c’est le ciel qui descend vers nous.
Nous qui cherchons un sens à notre vie, il nous offre un chemin.
Ne cessons pas de chercher un sens à notre vie.
Lorsque nous ne cherchons plus, nous sommes morts !
Pourquoi donc crouler sous une montagne de cadeau
si c’est pour faire comme tous le monde et poser un acte de diplomatie familiale !
De l’amour, du vrai, de l’authentique, c’est cela qu’il faut donner à Noël.
Dieu nous montre l’exemple de cet amour qui se donne
et qui va jusqu’au don de son propre Fils.
Sachons donc offrir aux autres un cadeau qui soit beau
parce qu’il est offert par amour,
Sachons offrir un cadeau qui soit simple,
parce que l’amour est simple.
Finalement, le cadeau le plus vrai, c’est de pouvoir nous offrir nous même,
de savoir être chaque jour un cadeau pour l’autre.
Les mariés savent cela, puisqu’ils ont un jour dit :
« je te reçois pour épouse et je me donne à toi. »
On entend des fois dire : « celui là, c’est pas un cadeau ! »
et bien demandons nous chaque jour si nous sommes un cadeau pour l’autre ?!
Le grand stress de Noël,
c’est pour les uns
de savoir si le cadeau va être à la hauteur des espérances,
et pour les autres, de savoir s’il ne sera pas oublié !
C’est bien ce que dit la chanson : n’oublie pas mes petits souliers…
Les cadeaux que nous faisons vont dans les souliers au pied du sapin
et nous avons peur de les retrouver vides au matin !
Le cadeau qui vient de Dieu, Lui est pour tous,
Et c’est dans chacune de nos vies qu’il vient.
Il n’oublie personne. Il vient pour tous.
Si c’est dans les souliers que le père Noël dispose les cadeaux,
c’est dans notre cœur que Dieu vient et veut s’établir.
Il frappe à la porte de nos cœurs et de nos vies
et attend patiemment que nous ouvrions.
Il veut entrer et nous combler de sa joie,
il veut entrer et nous combler de sa paix.
Il veut entrer et nous combler de son amour.
Qui ne veut pas être aimé ? Celui là est vraiment le plus malheureux des hommes !
Voici donc le véritable cadeau, celui qui touche le cœur de l’homme.
Celui qui donne la paix intérieure,
celui qui donne la vraie joie, celle de se savoir aimé.
Alors aujourd’hui, Dieu donne son unique cadeau : Jésus.
A la différence d’autres présents,
Jésus ne se démode pas, il n’est jamais dépassé,
quelque soit mon âge, il me convient et m’aide à grandir.
Jésus n’est pas éphémère.
Ce n’est pas le cadeau d’un moment
que l’on prend et que l’on change cinq minutes plus tard.
Il est donné pour toujours,
à condition que nous l’acceptions et il n’est jamais repris,
car comme disent les enfants :
donner c’est donner, reprendre, c’est voler !
Jésus est un don, un cadeau qui se partage, qui s’offre de nouveau aux autres. Il n’y a pas besoin d’être gentils pour le recevoir,
Il suffit de vouloir l‘accueillir. Jésus partage la vie de tous les hommes.
Ce n’est pas chez les gens gentils et sages qu’il est allé
mais chez ceux qui en avait besoin.
Dans le dessin animé Mission Noël, il est question d’un enfant qui est oublié par le père Noël, dont les souliers sont vides au matin. Alors une course contre la montre s’engage pour réparer l’oubli.
Nous sommes parfois l’un et l’autre.
Une fois celui qui est oublié, et d’autres fois, celui qui oublie.
Mais lorsque nous avons compris ce qui se passe en ce jour,
c’est un devoir pour nous que de la partager aux autres de n’oublier personne
et de transmettre ce que nous recevons nous-mêmes…
Nous sommes venus au milieu de la nuit pour célébrer la naissance d’un enfant comme les autres et en même temps pas comme les autres.
Cet enfant nous ressemble, cet enfant est d’une femme,
Et en même temps, il est Dieu
et il vient pour se donner lui-même et nous conduire à son Père.
Cet enfant vient nous dire que nous sommes aimés.
Pas seulement nous qui sommes ici,
mais aussi tout ceux qui sont dehors…
En cette nuit de joie,
joie parce que Dieu vient parmi nous,
joie parce que nous faisons l’expérience de l’amour de Dieu,
soyons au milieu de nos familles des sources de joie.
Ainsi, Dieu pourra naître ailleurs que dans la solitude d’une crèche,
mais dans la chaleur d’une famille,
d’un cœur qui veut être aimé.
Ouvrez donc la porte de vos cœurs et laisser le entrer.
Laissez le vivre en vous.
En rentrant chez vous,
vous allez mettre le petit Jésus dans la crèche au milieu des autres santons.
Bien au milieu, entre Marie et Joseph, entre l’âne et le bœuf.
Que ce geste exprime le désir de votre cœur,
d’accueillir Jésus dans votre vie et de vivre à sa suite. Amen.
AB Luc D.
Yves Fajole 30/12/2011 00:15